Les vins français sont arrivés au Sénégal

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Histoire des vendanges

Autrefois, Certains  paysans, même les plus pauvres, plantaient sur leurs terres une rangée de ceps qui leur procurait du vin pour leur consommation personnelle. Le travail de vigneron s'est développé au cours du temps pour devenir un métier à part entière et la surface plantée s'est agrandie pour permettre d'obtenir un revenu plus substanciel mais la "technologie" n'avait pas fait son apparition et le labeur était fort dur.

C'est en mars, après les gelées, qu'on taille la vigne. C’est aussi le moment où le vigneron remplace les plants morts souvent en couchant une branche sur le sol afin qu'elle prenne racine. L’aspect de la vigne se transforme rapidement car plantée en ligne au départ, elle devient très vite une vigne touffue car les pieds  partent dans tous les sens. Cela serait un inconvénient si le vigneron utilisait une charrue pour labourer sa vigne  mais il n’a bien souvent ni cheval ni charrue et il pioche sa vigne à la main. Il faut attendre les années 1880 pour voir apparaître des vignes bien alignées sur fil de fer, bien que la plupart conservent malgré tout un aspect anarchique dû à la multiplication en foule.


Ces travaux de taille et de multiplication achevés, le vigneron donne, de la fin mars à début avril, un premier labour. Ce travail extrêmement pénible s’effectue à la houe ; en l’espace de trois semaines, le vigneron pioche ainsi un à deux hectares de vigne, aère la terre et détruit les mauvaises herbes. Début mai, le vigneron fiche les échalas, pieux de bois de chêne ou de châtaignier, longs de 1,40 m environ, destinés à soutenir la vigne et à maintenir les grappes éloignées du sol. Travail pénible, qui suppose le maniement de plusieurs dizaines de milliers d’échalas (il y a environ 20 000 pieds de vigne par hectare) qu’on a ôtés de la vigne fin octobre, qu’on a rapportés à la maison pour les épointer, et qu’il faut maintenant transporter à nouveau dans la vigne. Ces vignes "hautes" étaient quelquefois plantées au pied d'arbres morts le long des chemins qui leur servaient de "tuteurs" naturels ainsi les animaux ne pouvaient atteindre les feuillage et les grappes, mais c'était un type de plantation à petite échelle pour des paysans ayant peu de terres.

Les échalas plantés, le vigneron donne un second labour, plus léger, qu’il appelle le binage, et qui se termine  fin  mai. Enfin la vigne fleurit courant juin, les grains commencent à se former, le verjus grossit rapidement et, dans le courant de juillet  avant la moisson des grains le vigneron donne un troisième labour :  ce travail permet de débarrasser la vigne des mauvaises herbes. Si la saison est très humide un quatrième labour peut être effectué en septembre, avant les vendanges, pour permettre une maturation  parfaite des raisins.

Si la vigne a été épargnée, le vigneron vendange fin septembre ou début octobre. Coupeurs et hotteurs parcourent alors la vigne. Les coupeurs, serpette à la main (le sécateur n’apparaît pas avant 1840) emplissent les paniers et les vident dans leurs hottes. Les hotteurs emplissent alors les bachoues, grandes hottes placées sur le dos des ânes, ou des cuves plus grandes transportées dans des charrettes en direction du cellier ou du pressoir.

Le ban de vendange, proclamé par le seigneur, fixait la date d’ouverture des vendanges à laquelle tout vigneron devait se conformer.

Il faisait également mention d’une date de grappillage, fixée généralement quelques jours après le début des vendanges. Cette date était déterminée à partir de l’état de maturité du raisin, dont les principaux vignerons  avaient rendu compte au seigneur.
Des gardes étaient d’ailleurs chargés de surveiller les vignes au moment où le raisin commençait à mûrir afin d’éviter tout grappillage. Le vigneron ne pouvait donc commencer sa vendange avant cette date officielle, sous peine d’amende et de confiscation de sa récolte.

Après la Révolution, le ban fut théoriquement abandonné, chaque propriétaire pouvant à sa guise commencer la vendange, cependant les paroisses le maintenaient pour les vignes non closes, pour des raisons de sécurité et d’ordre public.

Ce fut dès lors le maire, sur l’avis des vignerons, qui fixa la date du début des vendanges.

Une petite histoire de vendanges

1722  à Carrières St Denis  78420

Avant la Révolution française, les seigneurs décidaient des dates  et modalités de vendanges et malheur aux contrevenants !   

" Ce jourdhuy, assemblée generalle des habitants de ce lieu a esté convoquée devant nous en la geolle et auditoire de ce baillage en la présence du procureur fiscal à la diligence de Toussaint Sarazin, leur procureur sindic, pour l'ouverture des vendanges prochaines, en laquelle assemblée, du consentement unanime desdits habitants et dudit procureur fiscal, ouvertures desdites vendanges a esté indiquée et fixée par nous, sous le bon plaisir desdits seigneurs, à lundy prochain pour lesdits seigneurs et au lendemain pour lesdits habitants, avant lequel terme, faisons deffences à touttes personnes de vendanger leur terroir à peine de confiscation desdites vendanges et de cinquante livres d'amende, faisons aussy deffences pour les mesmes peines et mesme à prison, à touttes personnes d'aller graper sur ce terroir avant huitaine après lesdites vendanges finies, enjoignons aux messiers de continuer leurs fonctions jusqu'en tenir d'arrester le contrevenant et ceux qu'ils trouveront faire paistre leurs besteaux et coeuillir des feuilles et vignes dans les héritages en vigne d'autruy, et a ce que nul n'en ignore, sera le présent règlement lu et publié en la manière accoutumée".

Source: Registre de greffe
Archives Départementales - série B - carton 224
Texte déposé par Alain Millot



31/01/2010
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